En chemin vers...

Johanniel marchait de bon matin après une lourde nuit de cauchemars. D'un pas mou et sans conviction, la fée se rendit devant l'auberge où elle pouvait trouver tout le monde à n'importe quelle heure de la journée. Comme promis se dit-elle, elle allait chercher ses amis.

Pourtant, devant la porte, là pendant que l'air était douce et allègée par le sommeil peu profond des gens en Emlok, elle hésitait sur ce qu'elle devait faire. Un peu plus loin de la porte, peut-être 6 ou 7 mètres, elle regardait fixement le batiment sans savoir quoi faire.

La prêtresse attendit ainsi pendant presque 20 minutes. Sans bruit et sans geste. Elle finit par rebrousser chemin si personne ne la remarquait pour se diriger vers Karmik.

Orlick, assit dans un angle de l'auberge d'ou il pouvait la voir l'examina avec intérêt, et quand il vit qu'elle s'en allait, il se détournait d'elle en pensant que ce n'était qu'une gamine sans le sous pour manger à l'auberge et se concentra plus attentivement sur sa chope d'eau-de-vie.

/HRP/ Juste comme sa, en tant que fée, qu'elle signe que tu en est une y a t'il sur toi physiquement, et, dans le royaume d'Emlok, est-ce que je devrais être étonné de voir une fée ou c'est commun comme créature?

Après quelques minutes, la jeune fée se dirigea très rapidement d'un bon pas en direction du chemin de Karmik. Elle ne savait pas exactement où elle allait mais elle y allait.

Johanniel marcha, silencieusement, dans une direction approximative. Destintion, manoir Lunenoire. La solitude lui brumait le cerveau déjà ralentit par l'effort et le manque de sommeil. Il n'y avait pas tempête aujourd'hui, mais pourtant le temps froid aurait suffi à geler sur place un guerrier.

Loin où proche de son but, elle n'en savait rien. Elle avançait et souhaitait une fin. Suivant son instint elle arriva devant un chemin qui menait directement à une grande batisse. Immense maison encêtrale qui dominait facilement les lieux.

Bouchebée, la prêtresse arrêta se demandant si c'était ce qu'elle cherchait vraiment. Lentement et longuement, elle approcha.

Devant le manoir, la grille qui fermait le contour du domaine était fermée. Cepandant, on pouvait voir une lueur bleue émaner d'une silhouette devant la grille, immobile et agenouillée dos à celle-ci.

Johanniel avança lentement. Elle ne reconnu pas tout de suite l'homme mais se dirigea vers l'entré tout de même. Elle avait vu de nombreuse maison avant celle-ci mais aucune d'entre elles ne l'avait autant intrigué. Elle se dirigea lentement vers la porte.

La silhouette se leva lentement à l'approhe de la jeune fée.

-Je savais que tu finirais par atterrir ici.

Ôtant sa capuche, le visage du mage fut finalement reconaissable.

-Chercher son passé peut être complexe... Ce manoir est une des clefs du tien... De ton passé récent.

Sais-tu à qui il appartient?

- Les Lunenoire, n'est-ce pas?

La fée se rapprocha du batiment, elle le fixa. Johanniel étaill le jardin, les murs, les fenêtres et tout le décor qui s'y rattachait. Elle eut du mal à émettre la question qui allait suivre.

- Ils ne sont plus là, c'est ça?

Pas assez habiller pour le froid, n'ayant rien d'autre que ses vêtements d'été la jeune frissonnait de tout son corps devant les souvenir d'une maison dont elle ne pouvait pas savoir le passé.

-Non, s'ils seraient restés, ils seraient morts à l'heure qu'il est...

Ils sont partis au courant de l'année précédente, écoeurés que des gardes de Karandrass passent leur temps à essayer de les tuer.

Sais-tu ce que la famille Lunienoire avait de particulier?

- Je... he... je .... non. Je croyais justement trouver des réponses... et peut-être même plus. Je ne sais pas. La nuit dernière, j'ai rêvé d'avoir justement des parents... comme le jeune bébé que je dois sauver.

La prêtresse regardait toujours du côté de la maison. Le vent s'engouffra dans sa cape laissant voir l'arme qu'elle portait désormait toujours avec elle. Dans sa main, elle tenait fermemant son livre. Bourré de papier, il avait peine à fermer en plus de sa page couverture déchirée. La fée se trouna vers le mage le regardant dans les yeux.

- Pourquoi? Pourquoi Karandras les poursuivait? Pourquoi partir si loin? Pourquoi sans moi?

Les larmes que Johanniel tentait de retenir depuis son arriver coulèrent sans retenues pendant qu'elle pausait ses questions qui lui brûlait l'âme et le coeur.

- Je suis désolée, je ne devrais pas me laisser emporter...

Le mage, une fois n'était pas coutume, parut presque gêné des questions de la jeune fée. Il y eut un petit décalage dans sa réponse, comme s'il ne savait pas trop comment présenter la réponse...

-le Seigneur Desthaross Lunenoire et la Dame Artémisia Delarose...

Ils étaient des gens hors du commun. Pas foncièrement mauvais, brusques et déterminés certes, un peu comme toi. Au départ, ils étaient des suivant de Narzull, Desthaross étant leur chef et Artémisia leur prêtresse.

Suite au mécontentement de leur dieu, ils ont décidé de le renier, ainsi que tous les autres dieux, pour ne pas être gênés par des croyances lorsqu'il faudrait avancer vers la sauvegarde de ce plan.

Mais ils n'était pas spéciaux seulement dans leur esprit. Desthaross était un vampire, et a mordu Artémisia lorsqu'il l'a prise pour femme, la rendant ainsi immortelle.

À cause de cela, ils ont acquis des pouvoirs spéciaux liés à l'utilisation du sang. Sauf que l'utilisation de ces pouvoirs entraînait une soif de sang qui pouvait aller jusqu'à une rage de tuer qui finisait par des tueries.

Des gens qui ne l,aimaient pas ont fait pression sur Karandrass qui a dépêché des tueurs de "monstres" nommés les Gardes Blêmes pour les chasser. Ils s'en sont pris à tous ceux qui n'étaient pas des créatures vivantes, et leurs proches, dont toi.

Dégoûtés par les actions de gens qu'ils ont sauvés à maintes reprises, ils sont partis, emmenant ton petit frère, trop jeune pour rester seul, avec eux.

Se reprenant, elle secoua la tête tentant de comprendre dans un effort de concetration pour réunir des souvenirs qui ne venaient pas.

- Je... je suis la fille de vampire? J'avais un frère? Mais comment...? Je ne comprend pas... comment est-ce possible que quelqu'un vénérant Narzull puisse m'avoir enseigné La bonté de Sylvar? Il n'y a aucune logique... Il ne se peut pas...

Ses pensés partaient de tous les côtés en même temps et chacune menait vers une solution plus divagatoire que la précédente. Elle recula sous le choque d'un pas vers l'arrière.

- Ils... non... il ne se peut pas... comment cela peut-îl se produire? Étais-je fée à l'époque? Étais-je Narzulléenne? Pour... Pourquoi ne rien m'avoir dit?...

Se retenant à peine de crier, la fée ne parvenait pas à maintenir son assurance de tous les jours ainsi.

non, tu n'étais pas fée, ils n'était plus priants de Narzull quand ils t'ont adoptée ou peu après, et comprends que c'est difficile d'expliquer à quelqu'un qu'il est enfant adoptif de vampires, et encore plus de vampires ayant de bonnes intentions.

Le Mage regardait le ciel, l'air de dire "pourquoi c'est à moi de lui raconter ça?!?".

Prenant une grande respiration, Johanniel se campa devant l'air exaspéré de Jean. Les yeux suppliant de réponse, elle posa les questions qui lui brulait les lèvres depuis longtemps.

- Pourquoi ont-ils choisi de partir sans moi? Pourquoi ne pas être resté avec moi? Pourquoi vivre comme ça? Et qui m'a fait ça?

Je voudrais comprendre ce qui m'est arrivé... Je ne vois pas comment j'ai pu devenir ce que je suis... Et j'ai peur de ne pas avoir le temps de répondre à toutes mes questions...

S'ils ont choisi de partir sans toi, c'est qu'ils n,avaient pas le choix. Sur toi dépendait beaucoup de choses, comme tu as pu t'en rendre compte.

S'ils ne sont pas restés, c'est que leur simple présence en Emlok rameutait le danger sur tous leurs proches, et ils ne voulaient pas que tu sois prise en otage pour faire pression sur eux, comme le démon des ombres Verdenum l'a fait il y a quelques lunes.

Quant au reste, je ne comprends pas tes questions. pourquoi vire comment?

Et si tu parles des gardes blêmes, demandes aux démons et à notre "ami commun", en tout cas je sais que c'est lui qui tournait autour de tes parents adoptifs en maintenant les hostilités avec les gardes blêmes.

La prêtresse soupira. Un si longue recherche pour si peu. Tant de doute et si peu de réponse. Elle comprit. Elle comprit et se résigna à comprendre seulement ce qu'elle savait.

- J'aurais du abandonner mes recherches depuis fort longtemps... Longpré avait raison la dessus... il ne m'a rien appris mon passé... c'est comme une perpétuelle boucle de questions... Et pourtant après tout cela toutes les réponses... Je me retrouve devant des choses que je n'imagine même pas pouvoir exister.

Ils ont bien fait d'oublier la fille qu'ils avaient. Ils ont bien fait de partir sans moi au travers de leurs jambes. Je comprends pourquoi je vis une telle punition. Je... je suis désolé d'avoir tant demandé. Je... je vais retourner à ma tâche... Je ferai simplement de mon mieux. Comme je n'ai pas pu faire dans mon passé...

Merci de répondre... Malgré que les réponses ne sont pas celle que je voudrais... Je ne sais pas à quoi je m'attendais... Peut-être que... je voulais retrouver un bonheur perdu... mais je me rends bien compte qu'il n'a jamais existé. Je ferai ce pourquoi on m'a mis sur cette terre et je finirai par obtenir le pardon de notre divin créateur.

Elle se retourna vers le chemin du quel elle était venue. La tête basse et la marche lente, Johanniel commença sa descente.

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